Assez payé!

Quand on n'a plus d'argent, il y a deux solutions: travailler et économiser d'un part, se servir dans la poche d'autrui, d'autre part.

L'Allemagne aurait plutôt tendance à pratiquer la première méthode, la Grèce la seconde.

Comme tout accident politique ou économique survenant sur cette planète constitue une occasion de rappeler les exactions réelles et supposées de l'Allemagne hitlérienne afin d'en tirer bénéfice, le peu scrupuleux Alexis Tsipras, premier ministre grec, élu, comme la plupart de ses pareils, sur des promesses fallacieuses, prétend profiter de la situation. Il remet donc en cause les traités internationaux d'après-guerre, qui ont réglé une fois pour toutes la question des réparations. Il compte faire cracher à l'éternelle coupable pas loin de trois cents milliards d'euros correspondant à une «nouvelle estimation» – parfaitement honnête et objective, bien entendu – des conséquences de l'occupation de la Grèce par les Allemands entre 1941 et 1944.

Pour l'instant, le gouvernement de Berlin n'entre pas en matière. Peut-être Madame Merkel et ses ministres sentent-ils que la population allemande ne les suivrait pas sur ce coup-là, bien que les voix de quelques bons apôtres masochistes auto-flagellants préconisent un «geste», juste pour expier et rembourser un prélèvement de plusieurs milliards – combien? nul ne le sait apparemment – effectué par l'occupant sur la Banque de Grèce. Mais cette fois-ci, les éternels repentis et profiteurs devraient tomber sur un os, car, autant qu'on sache, prélever un tribut n'entre pas, pour l'instant, dans la catégorie des crimes contre l'humanité et devrait donc bénéficier de la prescription.

Il y a des lustres que les dirigeants grecs, toutes tendances confondues, s'attachent à appauvrir leur pays et à le conduire à la faillite. Le dernier premier ministre en date et son équipe ne valent pas mieux que les autres.

Lorsque les vierges folles demandèrent aux vierges sages de leur donner de l'huile pour leurs lampes,  celles-ci répondirent: «Non, il n'y en aurait pas assez pour vous et pour nous (…).»

J'espère que l'Allemagne, vierge relativement sage, maintiendra son refus de se dépouiller pour cette vierge folle de Tsipras, dont l'incompétence n'a d'égal que son infernal culot.

M.P.

 

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