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Evidences

A bien décoder nos médias, notre pays est en passe de devenir le vingt-deuxième de la planète à accepter les unions officielles1 de «genres» identiques. S'il devait emboîter l'entrechat à l'Uruguay pour virer au rose bonbon, je me considérerais comme délié de mon engagement personnel envers notre peuple quand j'ai fait volontairement l'abandon d'une double nationalité pour venir endosser le «gris-vert» et me tenir prêt à le défendre. C'est la protection d'hommes et de femmes dans le respect des lois naturelles que j'acceptais de payer par ma sueur et, le cas échéant, par mon sang... pas celle de mollusques.

Une qui ne l'envoie pas dire (mais elle a des ancêtres tchèques)…

C'est Madame Martina Chyba qui, dans Migros Magazine2, brocarde l'amphigouri pseudo-scientifique des administrations hexagonales, en particulier de la (dés)instruction publique, dite encore «le Mammouth» au vu de son effectif pléthorique. Ses lignes révèlent ce mélange de volapük et de jargon technocratique associé au culte du politkor, qui donne de réjouissants assemblages euphémistiques comme «personne à verticalité contrariée» pour un nain ou, ainsi que je l'avais relevé en son temps, «personne à mobilité privilégiée» – pour culpabiliser un valide. Comme Jourdain pour la prose, j'y ai appris qu'en jetant ces lignes sur le papier j'étais en train de «maîtriser le geste graphomoteur et [d']automatiser progressivement le tracé normé des lettres» et que, puisque j'avais eu la chance de subir des dictées, mon actuelle «vigilance orthographique» économiserait peut-être celle de la rédaction. S'agaçant avec esprit de ce que le roi soit nu, Madame Chyba déclenche évidemment sur le oueb l'ire d'un fonctionnaire3, peu sensible à la licence humoristique de la dame, qui s'applique à la reprendre pesamment sur des vétilles. On aimerait y voir la preuve d'un désarroi. Mais ce serait faire grand cas du sens critique des néo-pédagogues.

Un autre qui ne l'envoie pas dire (mais pour d'autres intérêts)

C'est le brillant orateur Nigel Farage, chef du parti du Royaume-Uni pour l'indépendance (UKIP) qui, dans son intervention du 7 octobre 2015 au Parlement européen, a balancé à une Merkel pincée et à un Hollande blême et crispé un paquet de vérités4. En moins de quatre minutes, il est parvenu à relever que le couple France–Allemagne était corrompu (sans toutefois préciser par QUI); que la voix d'une France diminuée, piégée par l'euro (auquel les Anglais n'ont jamais adhéré), n'était que «roupie de sansonnet» («Pipsqueak»); que, bénéficiant d'une monnaie sous-évaluée de 20% et grande exportatrice dans l'UE, l'Allemagne profitait d'un excédent commercial massif et était en sus une grande vendeuse d'armes à une Grèce exsangue à laquelle elle dictait ses conditions (sur cette question, il eût été impoli d'évoquer l'ombre de Goldman & Sachs). Il a dévoilé la politique immigrationniste du tandem et appelé de ses vœux le British exit, «début de la fin d'un projet dont l'intention première était très noble5, mais qui a mal tourné».

«Mais qu'ils s'en aillent!» penseront les Français qui se souviendraient de l'opposition d'un de Gaulle à l'entrée de John Bull dans le Marché commun. Ce serait oublier un peu vite que Sarkozy a réintégré la France à l'OTAN; que tout comme cette Allemagne, toujours au «bénéfice» d'un armistice – c'est une chose que tous les Farage de ce monde se garderont bien de vous rappeler –, elle doit obéir à la voix de ses maîtres; et qu'enfin ceux qui mènent le bal n'accepteront pas cette sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, parce que ça n'entre pas dans leur plan de domination messianique. En vertu de quoi, j'ai tout lieu de penser que le Brexit sera saboté… probablement par ceux-là même qui prétendent le souhaiter.

MLI

 

1 Je me refuse à employer le mot courant dont je n'accepterai jamais qu'il soit dénaturé.

2 https://www.migrosmagazine.ch/societe/chroniques/article/impolitiquement-correct.

3 Jean-Louis Denizot, auteur de Ces élèves qui m'ont forméSi on prenait le temps de les écouter.

4 https://www.youtube.com/watch?v=GbJp8zxduWk.

5 Vraiment? Alors que l'on sait désormais que Jean Monnet – et sans doute pas mal d'autres qui restent à démasquer ‑ émargeait à l'OSS (future CIA)?

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