Quatre milliards

Les pouvoirs publics français financent les syndicats à hauteur de quatre milliards par an, alors même que le taux de syndicalisation est d'à peine 8%. Cette manne est destinée à «fluidifier les relations sociales» selon la formule délicieuse d'un responsable patronal.

C'est le résultat de l'enquête d'une commission parlementaire présidée par M. Nicolas Perruchot, et publié dans le Figaro en 2011 déjà1.

Et quel est le résultat de ces largesses étatiques? Des permanents syndicaux grassement rétribués appellent à la mobilisation contre la loi El Khomri, organisent des grèves et des blocages qui diminuent encore – bien évidemment – la rentabilité des entreprises et la compétitivité de l'économie française. Après quoi, on feindra de s'indigner de la croissance du chômage et de l'incurie du Gouvernement.

Et si l'on décrétait que, dès demain, les syndicats n'auront d'autres ressources que les cotisations de leurs membres? Plus de «décharges syndicales» pour les fonctionnaires qui sont payés par leur ministère pour n'y mettre jamais les pieds, plus de subventionnement des entreprises, plus de mise à disposition de locaux ou de personnel.

Les syndicats auraient-ils encore les moyens de verser leurs salaires aux grévistes? (cp)

1 http://www.lefigaro.fr/societes/2011/12/03/04015-20111203ARTFIG00002-l-argent-cache-des-syndicats.php.

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