Fédéralisme

Ciel, qu'il est difficile, pour un fédéraliste, de se faire entendre! La récente décision des autorités scolaires de Thurgovie d'abandonner l'enseignement du français au niveau primaire au profit de l'anglais a créé un séisme dans les milieux francophones, et notamment au sein de l'association Défense du français dirigée par Didier Berberat et Daniel Favre.

Dans son éditorial du bulletin En français s'il vous plaît n° 25 de juin 2016, le président Berberat écrit: «Il eût été préférable que les cantons puissent continuer à appliquer le compromis trouvé en 2004. Malheureusement, cela n'est plus possible. La seule solution est donc une intervention de la Confédération, qui se fondera sur la Constitution fédérale.» L'auteur fait évidemment allusion à l'art. 62 al. 4 Cst., adopté (malheureusement) en votation populaire le 21 mai 2006, qui menace les cantons d'une législation fédérale si les efforts de coordination n'aboutissent pas à une harmonisation de l'instruction publique et dont le premier alinéa proclame pourtant qu'elle est du ressort des cantons.

Et si nous constations que la première langue enseignée à l'école primaire est encore de la responsabilité des cantons et échappe dès lors totalement à la rage harmonisatrice des centralisateurs? (cp)

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