L'homme de la situation

Grâce à l'appui unanime du Conseil de sécurité, l'ancien premier ministre portugais Antonio Guterres, qui fut haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés jusqu'au 31 décembre 2015, succédera à l'actuel secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon le 1er janvier prochain.

Aussitôt connue l'excellente nouvelle, et avant même la ratification de ce choix par l'Assemblée générale de l'organisation, M. Guterres a eu droit à un concert de louanges.

Ban Ki-Moon a fait part de sa certitude «qu'il continuera à porter le flambeau sur tous les défis-clés, du renforcement des opérations de maintien de la paix au développement durable, à la défense des droits de l'homme et à l'allègement des souffrances humanitaires [sic]».

De quoi parle au juste M. Ban? Lui et ses prédécesseurs auraient-ils obtenu un quelconque succès dans ce vaste programme? Ça se saurait!

Pour l'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine, «c'est quelqu'un qui parle à tout le monde, qui écoute tout le monde, qui dit ce qu'il pense, il est très ouvert (…)».

On l'espère pour Vladimir Poutine.

Quant à l'ambassadeur de France, il pense que M. Guterres est «capable de rassembler les nations et la communauté des nations».

Ah bon! Les nations qui composent l'ONU ne seraient donc pas unies?

Qu'importe! Avec Antonio Guterres, la paix et la prospérité mondiales sont enfin à nos portes! (mp)

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