Tribun
L’élection de Donald Trump a naturellement désespéré le monde politico-médiatique conformiste. On a pu voir à cette occasion reparaître ici ou là le terme de tribun, qui est, dans l’esprit du camp du Bien, la pire injure qu’on puisse adresser, en restant poli, à un politicien jugé de droite ou d’«extrême droite» qui réussit.
Le vilain tribun républicain a donc gagné. On peut s’en réjouir ou s’en désoler. Mais pourquoi fallait-il organiser dans les médias, suisses notamment, un tel battage? On n’en fait pas tant pour nos conseillers d’Etat et nos conseillers fédéraux.
Si importante que soit une élection présidentielle américaine pour le reste du monde, la seule chose qui compte – sauf pour les Américains, évidemment, à qui on reconnaît volontiers le droit d’arbitrer les matchs qui opposent les candidats – est le résultat.
Il n’y a donc nul besoin d’en faire tout un spectacle hors des Etats-Unis.
M. P.
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