Pas cette année, chéri

20 minutes du 23 janvier titrait: «Désormais, le mariage n'est plus une servitude sexuelle». L’article traitait de la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir prononcé un divorce pour faute, sous prétexte que l’épouse refusait d’avoir des relations sexuelles avec son mari depuis plusieurs années.

En Suisse, la notion de faute n’entre plus en compte depuis la révision du droit du divorce en 2000. Néanmoins, l’article 159, alinéa 3 du code civil indique que les époux se doivent assistance et fidélité. Le législateur a donc estimé nécessaire de maintenir la notion d’exclusivité dans les relations intimes entre les époux comme un des fondements du concept même de l’union conjugale.

Le fait de faire l’amour avec son conjoint, c’est finalement ce qui différencie une relation amoureuse d’une collocation avec un très bon ami.

Or s’il est évidemment compréhensible qu’en fonction des circonstances l’un des deux partenaires ne soit pas forcément partant à chaque fois, ne peut-on pas considérer que le rejet systématique de l’autre puisse être assimilé à une forme de violence psychologique?

De la même manière que l’infidélité est un motif de divorce, l’absence de vie intime décidée par un seul des deux conjoints devrait être considérée comme un motif valable pour demander la fin de l’union conjugale.

Mi. P.

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