50% de rien, c’est rien
L’initiative des jeunes socialistes visant à imposer à 50% les successions de plus de 50 millions de francs développe déjà ses effets délétères, alors même que la date de la votation n’est pas fixée. Les grandes fortunes boudent déjà la Suisse et, selon 20 minutes du 2 février, le canton de Nidwald indique n’avoir plus de demandes d’enregistrement de personnes très fortunées.
Et c’est normal! En cas d’acceptation de l’initiative, on peut s’attendre à ce que la totalité des contribuables fortunés quittent la Suisse pour des cieux plus cléments; ils en ont les moyens. On peine à croire que, tout jeunes qu’ils sont, les jeunes socialistes n’aient pas le minimum de bon sens requis pour voir que cette initiative ne peut être que contreproductive. Il n’est pas nécessaire d’être au bénéfice d’un doctorat en économie pour comprendre qu’une fiscalité confiscatoire provoque une baisse des recettes, soit à cause de la fuite des gros contribuables, soit à cause du développement de l’économie souterraine.
L’objectif de l’impôt ne doit pas être de punir ceux qui génèrent de la richesse ou qui en ont accumulé au fil des années, voire des générations. De nombreux pays ont déjà supprimé l’impôt sur les successions et c’est réjouissant, car la masse successorale ayant été constituée par de l’épargne, elle a donc déjà été taxée.
Mi. P.
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