Rendez-nous les munitions!
C’est à l’occasion de la campagne sur l’initiative «Pour la protection face à la violence des armes» que j’ai appris, avec stupeur, que le soldat rentrait à la maison avec son arme de service mais sans les munitions.
Cette concession faite aux pacifistes et aux inquiets me paraît d’autant plus mal venue qu’elle a sans doute affaibli l’argumentation des opposants à l’initiative. Il est heureux mais étonnant qu’ils l’aient emporté tout de même: obliger chaque citoyen-soldat à conserver chez lui une arme sans munition n’a pour toute vertu que de décharger l’arsenal des frais de garde et d’entretien, ce qui n’est certes pas rien, mais qui ne génère aucune sécurité supplémentaire aux unités dans la première phase de la mobilisation.
On a peu écrit sur cet aspect du problème, preuve que personne ne semble plus croire à l’éventualité d’une mobilisation perturbée, ou même à une mobilisation tout court.
Les stratèges du Café du commerce ne parlent que de cybercriminalité, de terrorisme ou de guerre chimique, comme si le but de tout acte de guerre n’était pas, finalement, la maîtrise d’un territoire, de ses axes de communication, de ses industries, des richesses de son sol et de son sous-sol.
La cybercriminalité, pour tout ennemi potentiel, n’est qu’un moyen d’arriver à ses fins. La bataille des ondes ne dispensera pas l’adversaire de pénétrer dans le territoire et de l’occuper. La guerre «classique» n’est pas obsolète. Il faudrait s’y préparer et si possible pas avec des armes sans munition!
C.P.
Cette concession faite aux pacifistes et aux inquiets me paraît d’autant plus mal venue qu’elle a sans doute affaibli l’argumentation des opposants à l’initiative. Il est heureux mais étonnant qu’ils l’aient emporté tout de même: obliger chaque citoyen-soldat à conserver chez lui une arme sans munition n’a pour toute vertu que de décharger l’arsenal des frais de garde et d’entretien, ce qui n’est certes pas rien, mais qui ne génère aucune sécurité supplémentaire aux unités dans la première phase de la mobilisation.
On a peu écrit sur cet aspect du problème, preuve que personne ne semble plus croire à l’éventualité d’une mobilisation perturbée, ou même à une mobilisation tout court.
Les stratèges du Café du commerce ne parlent que de cybercriminalité, de terrorisme ou de guerre chimique, comme si le but de tout acte de guerre n’était pas, finalement, la maîtrise d’un territoire, de ses axes de communication, de ses industries, des richesses de son sol et de son sous-sol.
La cybercriminalité, pour tout ennemi potentiel, n’est qu’un moyen d’arriver à ses fins. La bataille des ondes ne dispensera pas l’adversaire de pénétrer dans le territoire et de l’occuper. La guerre «classique» n’est pas obsolète. Il faudrait s’y préparer et si possible pas avec des armes sans munition!
C.P.
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