Bricoles

Les vrais coupables (I)

France: une vidéo circule sur Internet, montrant un passager d'un bus se faire dépouiller puis passer à tabac par une bande de «jeunes» qui le traitent de «sale Français!», une scène comme il s'en passe souvent dans les cités de l'Hexagone; mais cette fois, au lieu des habituels communiqués laconiques et éthérés des agences de presse, les images choquent l'opinion publique en révélant la violence de l'agression: on voit la victime s'écrouler sous les coups, puis se faire encore assommer lorsqu'elle tente de demander de l'aide au conducteur retranché sur son siège. La séquence est montrée le soir au téléjournal français. A la fin, la présentatrice, tout sourire, précise qu'un policier a été arrêté pour avoir diffusé illégalement cette vidéo. Les usagers des transports publics sont rassurés. (px)

Les vrais coupables (II)

Strasbourg: des manifestants anti-OTAN cagoulés et armés de barres de fer mettent à sac un quartier près du pont sur le Rhin, incendiant un poste de police désaffecté, un office du tourisme, une pharmacie, une chapelle, puis tout un hôtel. Les habitants évoquent des scènes de désolation: «On se croirait en 44-45», «C'est un vrai champ de bataille», «On croit que tout a été bombardé». Dans les jours qui suivent, les médias désignent les coupables – non pas les Blacks Blocks, dont la présence dans les manifestations est considérée comme normale, mais les policiers, qui n'étaient pas au bon endroit au moment où l'émeute a éclaté et qui ont donc manqué à leur devoir de protection. (px)

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