Editorial
C’est reparti: à peine a-t-on enfin fixé l’effectif de l’armée à cent mille hommes; à peine a-t-on enfin compris que le service civil était beaucoup trop attractif et qu’il fallait prendre des mesures pour limiter le nombre des candidats à cette confortable manière d’échapper aux contraintes de la vie militaire que la Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse présente un «contrat citoyen» qui impliquerait le remplacement, dans la Constitution fédérale, de l’obligation de servir dans l’armée par celle d’accomplir un service militaire ou civil de même durée, lequel serait laissé au choix des jeunes gens, sous réserve d’une priorité donnée à l’armée en cas de besoin – on ne saurait être plus précis! C’est à croire que les commissions fédérales travaillent en vase clos et que, de surcroît, les commissaires ne lisent pas les journaux!
Nos lecteurs n’étant de loin pas des débiles mentaux, nous n’allons pas revenir ici sur les raisons qui s’opposent à l’existence même d’un service civil. D’ailleurs, il ne s’agit plus d’offrir aux réfractaires la possibilité de prouver qu’ils ne sont pas des tire-au-flanc, puisque le service civil aurait la même durée que le service militaire, sans en impliquer les (de moins en moins) dures servitudes. Le but est beaucoup plus ambitieux et beaucoup plus marqué par l’air du temps: «L’engagement civil, nous dit notre quotidien gratuit, serait également ouvert aux jeunes étrangers, et permettrait, le cas échéant, d’accélérer la naturalisation. Les civilistes effectueraient leur service dans leur commune afin d’y forger des liens. On leur offrirait en outre des cours de langue et de sensibilisation aux institutions et à l’histoire suisse.»
Dans une large mesure, le service civil ne serait donc plus conçu comme une sorte d’impôt – hautement contestable – payé par une partie des jeunes Suisses à l’Etat, mais comme une prestation – plus contestable encore – fournie par l’Etat, aux frais des contribuables évidemment, à de jeunes étrangers.
Les organismes chargés de veiller dans la mesure du possible à l’intégration des jeunes étrangers ne manquent pas. Il faut donc chercher une autre intention à cette idée absurde et démagogique.
S’agirait-il de préparer le terrain à l’octroi du droit de vote aux étrangers à tous les échelons? Essaie-t-on de tordre le cou à l’argument «pas de service, pas de droits civiques»? Nos politiciens farcis d’idéologie politiquement correcte – un «contrat citoyen», qu’est-ce que ça veut dire au nom du ciel?!? – sont à ce point tordus et avides d’électeurs qu’il faut s’attendre à tout!
Le Pamphlet
Nos lecteurs n’étant de loin pas des débiles mentaux, nous n’allons pas revenir ici sur les raisons qui s’opposent à l’existence même d’un service civil. D’ailleurs, il ne s’agit plus d’offrir aux réfractaires la possibilité de prouver qu’ils ne sont pas des tire-au-flanc, puisque le service civil aurait la même durée que le service militaire, sans en impliquer les (de moins en moins) dures servitudes. Le but est beaucoup plus ambitieux et beaucoup plus marqué par l’air du temps: «L’engagement civil, nous dit notre quotidien gratuit, serait également ouvert aux jeunes étrangers, et permettrait, le cas échéant, d’accélérer la naturalisation. Les civilistes effectueraient leur service dans leur commune afin d’y forger des liens. On leur offrirait en outre des cours de langue et de sensibilisation aux institutions et à l’histoire suisse.»
Dans une large mesure, le service civil ne serait donc plus conçu comme une sorte d’impôt – hautement contestable – payé par une partie des jeunes Suisses à l’Etat, mais comme une prestation – plus contestable encore – fournie par l’Etat, aux frais des contribuables évidemment, à de jeunes étrangers.
Les organismes chargés de veiller dans la mesure du possible à l’intégration des jeunes étrangers ne manquent pas. Il faut donc chercher une autre intention à cette idée absurde et démagogique.
S’agirait-il de préparer le terrain à l’octroi du droit de vote aux étrangers à tous les échelons? Essaie-t-on de tordre le cou à l’argument «pas de service, pas de droits civiques»? Nos politiciens farcis d’idéologie politiquement correcte – un «contrat citoyen», qu’est-ce que ça veut dire au nom du ciel?!? – sont à ce point tordus et avides d’électeurs qu’il faut s’attendre à tout!
Le Pamphlet
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