Trahison au sommet

L'une des manifestations les plus désolantes de la décadence de l'Occident se révèle en Suisse même! Il y est en effet question de créer à l'Université de Fribourg, catholique comme chacun sait… un centre «islam et société» pour la formation d'imams. Y songer seulement démontre une profonde aliénation des esprits. Qu'est-ce en réalité, une réalité historique bien établie, comme nous l'allons voir, que l'université? Rien de moins qu'une création de l'Eglise!

«La science baptisée donna naissance aux universités, qui réunirent dans une féconde harmonie tout l'ensemble des connaissances humaines, jusque-là sans lien commun et trop souvent opposées l'une à l' autre. Inconnues au monde avant le christianisme, qui seul portait en lui la solution de ce grand problème de l'union des sciences, les universités, dont cette union a fait l'essence même, demeurent pour cette raison l'inaliénable domaine de l'Eglise. Vainement, en nos jours, l'Etat, redevenu païen, prétend dénier à la mère des peuples et s'attribuer à lui-même le droit d'appeler d'un pareil nom ses écoles supérieures; les nations déchristianisées seront toujours sans droit pour fonder, sans force pour maintenir en elles ces institutions glorieuses, dans le vrai sens du nom qu'elles ont porté et réalisé dans l'histoire. L'Etat sans foi ne maintiendra jamais dans les sciences d'autre unité que l'unité de Babel.»1

Nous avons là les termes scripturairement fondés de la condamnation anticipée de cette «Universite d'Etat» en Suisse, ainsi que la dénonciation, également anticipée, c'est-à-dire prophétique, de la trahison de son origine chrétienne. Au demeurant, je défie quiconque de pouvoir lire le Coran du début à la fin… car le Coran, contrairement à la Bible, aux Evangiles et aux Epîtres de saint Paul, est littéralement illisible de cette manière. Il n'est bon qu'à livrer des fragments de pensées. Mais quant à lier ces pensées entre elles pour une argumentation ou un récit tant soit peu cohérent, et même simplement compréhensible, cette entreprise, j'ose l'affirmer, est strictement impossible! Un détail: comment prendre au sérieux une prétendue révélation divine qui fait de Marie, mère de Jésus, une fille d'Aaron, frère de Moïse?

Non, le Coran n'intéresse pas l'université mais la psychiatrie religieuse. Il est une croyance intrinsèquement fondée sur des carences intellectuelles manifestes, et ceci au regard même de la science universitaire! C'est Charles de Foucauld qui écrivait ceci dans une lettre qu'il adressa de Tamanrasset le 9 juin 1908 a l'abbé Caron: «L'islam ne tient pas devant l'instruction; l'histoire et la philosophie en font justice sans discussion: il tombe comme la nuit devant le jour.» C'est donc rendre un très mauvais service aux musulmans eux-mêmes et ne pas pratiquer envers eux non pas seulement la charité mais la justice et l'amitié que de leur donner à croire que leur religion est ce que l'histoire et la science disent qu'elle n'est pas.

Michel de Preux

 

1 Dom Prosper Guéranger, O.S.B, dans L'Année liturgique à la date du 17 mars, fête de saint Cyrille de Jérusalem, évêque et docteur de l'Eglise.

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