En direct de Sirius

 «Mais cette fois-ci… M‰CHANTS!»

…aurait répondu Hitler, de guerre lasse, lâchant sa binette, à quelques jours de ses cent vingt-six printemps, aux jeunes Allemands venus jusqu'en Patagonie l'implorer de reconstruire leur pays vautré dans les délices d'un armistice perpétuel et d'un mode de vie imposé par le vainqueur. Pour m'avoir relaté cette exclusivité, c'est à vous cher Hannibal1 que je dédie en premier cette lettre ouverte; puis à toi, Baron Rouge2 ­– romand policier qui, en reître,  prêta jadis (à titre étranger) main forte aux «crapauds buffles» du papa de Miss Piggy (Bleu Marine aux genoux à force d'agenouillements) pour rentrer dans le lard des nervis du Bétar – et à toi, Homme Libre, éditeur de choc dont j'ai su le combat gargantuesque contre un Hulk tout frais excrété par les prosélytes des Marvel Comics; à vous, au Walhalla, Charles Brandenberger (†), Suisse au service de Hitler, ainsi qu'à vous, Herbert Fürbringer (†), de la Hohenstaufen; au premier, pour m'avoir dit son soulagement de n'avoir dû tuer personne; au second, sa tristesse toujours présente quarante-deux ans après avoir réalisé que, là-bas en Normandie, le soldat d'en face cueilli d'instinct alors qu'il jaillissait de son couvert était sans arme. Je comprenais ces sentiments pour avoir, en trois occasions, sous d'autres latitudes, épargné ceux que je tenais au cran de la détente dans ma ligne de visée. De nos jours, dans nos pays de nantis, elles sont rares de telles situations où instinct, courage, calcul, sang-froid et chance se combinent pour décider des destinées. Je te la dédie à toi aussi, CRS poète et alchimiste, qui connais bien les rives de l'Achéron; à vous, Jacques et Juliette… parce que vous êtes des nôtres; toi enfin, capitaine SFA… bloquée dans ton ascension, jamais vaincue. Si tu savais pourquoi, au moins t'avais-je expliqué le «comment». Pardon à tous ceux qui agissent et que je ne puis citer ici.

Tu t'irrites, Hannibal, que les Gentils de chez nous découvrent et louent la version édulcorée, politiquement acceptable de ce que nous hurlions, il y a près d'un demi-siècle, aux mêmes durs d'oreilles, quand c'est Eric Zemmour qui pousse la chansonnette. Pour ceux qui espèrent achever de nous détruire, c'est en ce moment où le bourgeois anesthésié tombe de sa couette au coup de sonnette de l'huissier et renâcle à tendre la gorge au couteau sacrificatoire que s'impose, pour verrouiller le piège, une soupape de sécurité. Nous nous épuisions à taper dans des édredons. Ça n'était alors que la tombée de la nuit; il est maintenant minuit moins cinq.

Ça n'est donc plus qu'une question de courage. La femme n'en manque jamais, qui doit porter neuf mois durant le fruit d'un moment d'égarement d'un inséminateur et l'élever de plus en plus longtemps à mesure que l'on abaisse l'âge du vote et de la copulation en reportant vers l'infini celui de la maturité. La femme est continuité. Je parle de La Femme dans la noblesse de sa nature, que le mourant appelle en fermant les yeux et qui mourra comme elle l'avait mis au monde: en serrant les dents – pas de l'exhibitionniste des séances de «télé-réalité (!)», denrée promise aux agités du Genre. C'est donc à son complément naturel, le mâle, que je m'adresse ici. Notre nombre s'amenuise. La neutralisation de l'Homme (mâle ou femelle) sert ceux qui veulent le réduire à la condition de con -sommateur, -sommable et bientôt -sommé. Pendant que les marchands de bouillon de culture démocratique nous gavent avec leurs «valeurs», les salopards qu'ils servent achèvent de mettre la Planète en coupe réglée, ces promoteurs de merde la commercialisent en se basant sur trois principes: la rapacité (des meneurs de jeu, qui gagne en efficacité à mesure de leur ascension), la stupidité (universelle – car c'est l'ensemble du genre humain qui a été lancé sur une trajectoire de catastrophe) et la vulgarité (choix le plus facile et qui rapporte le plus et le plus vite). Sommes-nous prêts à rappeler à nos frères de sexe que la finalité naturelle du mâle est de défendre la cellule familiale – la dernière qui subsiste encore – au besoin par les armes et au prix de sa propre vie? Qu'ils ne doivent se laisser désarmer ni physiquement ni moralement, car le moment approche où les deux aptitudes serviront... et ça se conclura au corps-à-corps et pas du tout sous les frappes «chirurgicales» des criminels de guerre que nous savons (sous les chants soporifiques des «sirènes» à pilpoul et autres lamantins social-démocratiques). Et pour commencer, la fessée peut être salutaire pour un parfait sale gosse et les coups de pieds aux culs gagneraient à être dispensés avec générosité aux débiles de Bruxelles. Et nous pourrons enfin retourner aux lois naturelles qui sont aussi les Siennes... pour ceux qui croient au transcendantal.

Notre Père, qui êtes, paraît-il, rentré de vacances, rendez-nous notre paire!

Max l'Impertinent

1 Hannibal est l'un des meilleurs collaborateurs de Rivarol (réd.).

2 Max adresse dans cet article des messages personnels à des gens le plus souvent inconnus de nos lecteurs, lesquels voudront bien se fixer sur la teneur des messages plutôt que sur leurs destinataires (réd.).

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