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Les médias hexagonaux, c'est Byzance!

La paix a dû éclater en Ukraine comme au Moyen-Orient et personne n'a jugé bon de m'en avertir. Là où s'est éclaffé l'avion de la Germanwings, le tourisme mortuaire s'est tari et la dernière pleureuse a fini par se taire. Chez nous, Hollande découvre: 1) un pays à 3% de chômage; 2) que le romanche n'est pas un dialecte peau-rouge; 3) le nom de notre ville fédérale? Plus personne ne meurt.

A part trois lignes sur Le Pen (le Menhir, pas la naine) qui me démangent pour conclure, rien ne m'inspire. Le Diable alors m'emporte et me cale sur le «douze à treize» d'Europe 1, où je saisis au vol des Byzantins des trois genres qui débattent, se débattent et s'agitent sur les plats du jour. J'aimerais bien leur dire: «Moins vite, s'il vous plaît.» Je ne puis tout noter tant ça fuse. Voici en vrac ce que j'en ai retenu:

– Cent pour cent des femmes sondées – je me demande par qui et avec quelles précautions – ont subi des agressions sexuelles dans des transports en commun (pas des parties fines) qui vont de la «main aux fesses» au «regard lubrique» (définissez...) en passant par les «frottements» (cela vaut-il aussi pour les heures de pointe?) ou l'érection en bonne voie derrière la braguette du monsieur qui vous fixe (tout à la précision de l'observation, je n'ai pas pu fixer le mot-à-mot de cette dernière agression). Par souci de parité, quelqu'une précise que des messieurs aussi ont à subir, parfois, de telles atteintes. On indique que ces actes peuvent valoir à l'auteur(-e? autrice?) entre cinq ans (ai-je bien entendu ou était-ce des mois?) d'emprisonnement et 75'000 neuros d'amende (là j'ai bien écouté). On conclut qu'il faudrait «diffuser par haut-parleurs des mises en garde dans les couloirs du métro» (avec des traductions pour les touristes?). Il me revient alors qu'à Paris, au siècle dernier, habitait, trois étages en dessous de chez nous, un duc de S., un peu bègue et très consanguin, qui prétendait à quelque trône en déshérence en Europe du Sud. Pour avoir eu, entre le sixième et le septième palier, l'envie de vérifier la fermeté de sa poitrine, il avait été gratifié par ma mère d'un aller-retour bien ajusté à en louper sa sortie d'ascenseur. Il n'était pas nécessaire, en ce temps-là, d'accéder aux colonnes des comptes rendus d'audiences ou aux chroniques «peephole» pour flirter avec le ridicule. Sous la contagion des feuilletons d'outre-Atlantique assaisonnés à la vision anglo-saxonne de l'univers, la double baffe a dû céder la place à la procédure... qui peut rapporter gros. Dans la foulée, quelqu'un précise que les infractions qui précèdent «ne sont pas punies pénalement». Comprenne qui peut...

– Hier, à Calais, une petite fille de neuf ans, sous les yeux de sa mère, gicle avec son pistolet à eau un plus sévère dégénéré qui l'embarque dans sa voiture, la viole et lui vole la vie avant-même que les pandores aient eu le temps de mettre en branle le plan «enlèvement». En voie de rejoindre de la famille en Angleterre, ce Polonais réputé «dangereux délinquant» a très vite avoué son crime aux gendarmes. On apprend qu'à la suite d'un précédent forfait, dont on précise aux auditeurs pour les rassurer qu'il n'avait rien à voir avec l'actuel – il ne s'agissait que d'un acte de brigandage sur une octogénaire –, le criminel est depuis un an sous le coup d'une interdiction D‰FINITIVE de pénétrer sur le sol du pays.  Hélas pour la fillette, en vertu de Schengen, rien ne s'oppose plus aux retours intempestifs, les contrôles de police ayant cessé aux frontières. On se félicite que ce Machinsky ait préféré Calais à Bümplitz-am-See!

– On s'inquiète de l'abstentionnisme. Les Verts exigent une loi pour imposer l'obligation de se rendre aux urnes. Personne n'ose émettre l'hypothèse que, las d'élire des homoncules, écœuré de corruption et nostalgique d'Hommes d'Etat et de grandeur perdue, le Français rêve peut-être de changer de régime... Aussitôt, un panel très préoccupé de «parlementeurs» de la drauche «circonlocute» et glose et s'embourbe dans la pensée Verte pour savoir s'il est ou non souhaitable de forcer le petit à finir de manger ses épinards... Aucun toutefois ne se hasarde à goûter s'ils ne sont pas un peu pourris!

Trois lignes sur la dernière de Jean-Marie Le Pen

Un silence méprisant aurait renvoyé le Bourdin de BFM à ses soucis de «détail». Le Menhir a choisi de renforcer ses positions. Rampant devant un système qui les vomit, Marine – qui n'est pas un Zopyre – et ses mignons émasculent le Parti.

Max l'Impertinent

Thèmes associés: Politique française

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